Qui veut la peau de Nestor Boyaux – Lucius Von Lucius

Qui veut la peau de Nestor Boyaux – Luc Doyelle

Pourquoi ? Il y en a un qu’on ne peut pas louper dans la sphère des auteurs indé : c’est Lucius. Il dégaine deux choses : jeux de mots et extraits des meilleurs morceaux d’Ennio Morricone. Nous laisserons aujourd’hui de côté le talentueux compositeur italien pour évoquer la passion de Lucius pour les mots :  ses rébus, calembours ou devinettes loufoques sont parfois mon premier triturage de méninges du matin… Enfin bref… Lucius est aussi auteur et puisqu’à priori tout le monde a déjà fait la connaissance de son mort-vivant, moi je me suis penchée sur Nestor Boyaux.

L’histoire : Lucius se met en scène. Ecrivain en mal d’inspiration, il se rapproche de son ami de toujours, le fameux Nestor Boyaux, pour redonner en quelque sorte de l’essence à ses écrits. Nestor travaille dans le crime et pour Lucius qui tente une percée dans le polar, c’est une belle aubaine…. Oui mais tout part rapidement de travers, car avant même que la première ligne ne soit écrite, le cadavre de Nestor est retrouvé et le principal suspect, je vous le donne en mille : notre Lucius. Maintenant pour lui, la seule solution c’est la fuite.

Et alors ? Je ne vais pas cacher que j’ai eu quelques appréhensions quant à une présence trop importante de calembours au détriment d’une histoire. Alors évidemment il y a des jeux de mots; des expressions détournées, c’est loufoque, mais ce n’est pas du grand n’importe quoi. L’humour est là pour assaisonner un road movie haut en couleur. J’ai lu ce roman avec le sourire, l’attention en alerte pour ne pas manquer une finesse. L’ennuie ne m’a pas une seule fois effleurée. Le rythme est rapide, mais cela ne veut pas dire que la qualité de l’écriture est écartée. Et ça c’est un gros bon point.

Dans cette histoire rocambolesque, on trouve beaucoup d’éléments autobiographiques. Alors vous allez me dire normal, c’est un peu une auto fiction à la sauce humour. Pas faux ! De l’humour, oui il y en a, mais je ne pense pas me tromper en assurant que ce roman a pu germer grâce à une angoisse de l’auteur…

En bref : Une parenthèse rocambolesque qui fait du bien.

Extraits :

Il commençait à me plaire le père Nestor. Il faut avouer qu’il me pratiquait depuis quelques décennies, et savait pertinemment par quel bout me tendre la carotte.

Pour l’heure, elle veillait au grain, non de sable, mais de blé. Je devais l’approvisionner en munitions, sans quoi le combat tournerait à l’avantage des gros bonnets de l’édition.

De guerre exténuée, nous avons bricolé un alambic, mais le lait de brebis ne contient pas suffisamment de sucre. Notre eau de vie de brebis n’attire pas les foules, d’autant que l’odeur nauséabonde qui accompagne la distillation ne plaide pas en notre faveur. Le directeur nous a même octroyé une semaine d’isolement pour nous faire passer le goût des expériences.

Pour le trouver :

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