Pactum Salis – Olivier Bourdeaux

Pactum salis – Olivier Bourdeaut – 2018

Pourquoi ? Parce que j’avais bien accroché à son premier roman En attendant Bojangles et puis comme mes beaux-parents m’ont offert Pactum Salis, c’était le moment de voir ce que donnait le deuxième roman de cet auteur prometteur….

L’histoire : Deux personnages, un agent immobilier aux dents longues et un paludier solitaire, se retrouvent liés suite à un épisode malencontreux.

Et alors ? Oupps je n’ai pas accroché…. Alors pourquoi je me le demande encore, les qualités d’écriture sont là, et me retrouvée dans les marais salants étaient une perspective qui m’enchantait.

J’ai tout de même une petite ébauche d’explication : le roman verse dans la littérature dans les premières pages avec des descriptions réussies aussi bien pour les paysages des marais salants de Guérande que pour ses personnages, avant de basculer dans une sorte de caricature avec des protagonistes hauts en couleur et des situations un peu tirées par les cheveux. J’avoue que j’ai une préférence pour la nuance plutôt que le côté excessif des choses, mais si c’est bien mené je m’adapte. Ici, aucune attache ne s’est développée pour les personnages, ce qui a provoqué très rapidement un sérieux ennui.  Des dialogues théâtraux bien ficelés, mais je me suis demandé ce qu’ils faisaient là. Et quand au beau milieu du roman on trouve un cadavre, j’ai lâché prise, parce que je me suis rendue compte que je n’avais même pas envie de savoir qui était mort, à cause de qui et pourquoi.

En bref : Un roman qui a de grandes qualités mais qui voulait peut-être prétendre à trop de choses en même temps ?

Extraits :

Cette distance avait toujours suscité un intérêt chez les filles, elles mettaient cet éloignement sur le compte d’une touchante timidité teintée d’un certain romantisme. Le romantisme du cavalier solitaire. Elles venaient nombreuses et repartaient dès qu’elles comprenaient qu’il fréquentait une banale calculatrice.

Les effets cumulés du soleil sur sa peau et de l’acidité du vin blanc sur son cerveau avaient produit une manière de transe qui alimentait des souvenirs bégayants et un regard flottant.