Apocalypse bébé – Virginie Despentes

Apocalypse bébé, Virginie Despentes
Apocalypse bébé – Virginie Despentes – 2010
(4,5 / 5)

Mais pourquoi ? Parce que Despentes et prix Renaudot ça sonnait bien, et que ça me faisait marrer de voir l’air de mon mari quand il a vu la sympathique illustration de couverture. Il n’en faut pas plus pour dire on  y va …

L’histoire : Le job de Lucie c’est d’espionner des ados. Presque la planque, jusqu’au jour où sa filature, Valentine, disparait. Lucie doit tout mettre en oeuvre pour la retrouver et elle peut compter sur la Hyène qui avec ses contacts, ses outils, et une façon de faire un brin brutale l’épaulera pour retrouver l’adolescente en fuite.

Et alors ? Première rencontre avec l’écrivain français, et rencontre très réussi. Je ne m’attendais pas à être autant bluffé par son style. Il y l’enquête pour retrouver Valentine, très faible en rebondissements, puisque l’atout du roman n’est pas le suspens, mais plutôt la succession de portraits dressés, peints, on pourrait même dire fignolé par l’écrivain. On se balade dans les rues de Paris et de Barcelone où on partage des tranches de vie qui semblent nous amener petit à petit vers Valentine. Pour lire Despentes, il faut aussi savourer son style, très direct, parfois cru, qui nous livre une photographie pas toujours reluisante de notre société.

En bref : A conseiller pour faire connaissance avec l’écrivain. Il serait dommage de passer à côté.

Extraits : (pour une fois y aura plusieurs.)

La première année, les filatures ne portaient jamais sur des enfants de moins de quinze ans. Aujourd’hui travailler dans le primaire n’est pas pour me surprendre. Le vie des petits appartient aux adultes de ma génération qui ne sont pas prêts à ce que leur jeunesse leur échappe deux fois.

Il se souvient aujourd’hui avec amertume d’un dîner au cours duquel, évoquant les derniers romans qui marchaient, un éditeur en verve les avait fait s’étrangler de rire, prédisant qu’au train où ça allait, un jour les gens liraient des romans de jeunes filles détaillant l’était de leur hémorroïdes.

Il raconte ses tournées et affirme tous les cinq minutes qu’il n’est pas impressionné par ce qui lui arrive, mais il ne parle que de ça. Il prétend qu’il s’en fout de côtoyer des gens connus, mais il n’a que leur nom à la bouche.

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